Les renversements de tendance : trois circonscriptions du Nouveau-Brunswick qui pourraient bouleverser la soirée électorale
- info4055016
- 25 avr.
- 5 min de lecture
Par l'équipe de Porter O'Brien

À l'approche du jour du scrutin, les partis politiques canadiens s'empressent de faire leur dernière campagne auprès des électeurs et électrices.
Depuis des semaines, les chefs des principaux partis sillonnent le pays, prononçant des discours lors de rassemblements, serrant des mains et posant pour des photos avec leurs partisans. Au Nouveau-Brunswick, le premier ministre Mark Carney et les libéraux viennent de tenir un rassemblement à Fredericton, et le chef conservateur Pierre Poilievre s'était rendu à Saint-Jean au début de la campagne.
Cette campagne a été particulière, l'attention des électeurs ayant été fortement concentrée sur les relations entre le Canada et les États-Unis et sur le coût de la vie. Tous les partis ont fait campagne en mettant en avant la force du Canada en tant que pays et en présentant leur chef comme la personne la mieux placée pour traiter avec le président Trump.
Si les récents sondages d'opinion sont exacts, le soutien des électeurs s'est polarisé autour des partis libéral et conservateur, tandis que celui du NPD, des Verts et du PPC s'est effondré.
Cette tendance se reflète au Nouveau-Brunswick, où les 10 sièges fédéraux de la province devraient être remportés par un candidat conservateur ou libéral. Cela ne signifie pas pour autant que la clôture des bureaux de vote ne sera pas animée. Si certaines circonscriptions voteront massivement en faveur de l'équipe rouge ou de l'équipe bleue, quelques-unes devraient être très disputées. Voici trois sièges que nous surveillons de près :
Fredericton-Oromocto
Les électeurs et électrices de Fredericton n'hésitent pas à changer d'avis sur la candidature à soutenir lors des élections fédérales, puisqu'ils ont élu des libéraux, conservateurs et verts au cours des 15 dernières années.
En 2015, la circonscription a été remportée par le candidat libéral Matt DeCourcey, qui a triomphé de son adversaire conservateur, feu Keith Ashfield, ministre du gouvernement Harper. M. DeCourcey a ensuite perdu son siège en 2019 au profit de la candidate verte Jenica Atwin, dans l'une des courses à trois les plus serrées du pays. Celle-ci a ensuite rejoint les libéraux et a conservé son siège en 2021, battant de justesse le candidat conservateur.
Mme Atwin a décidé de ne pas se représenter à cette élection, et les libéraux ont donc choisi le musicien populaire David Myles comme candidat. Cet artiste de renom jouit d'une popularité supérieure à celle de la plupart des novices en politique, mais il a dû apprendre sur le tas, ayant été choisi comme candidat du parti après le début de la campagne.
En revanche, le candidat conservateur, Brian Macdonald, n'est pas un novice en politique. Il a été député provincial sous la bannière du Parti conservateur du Nouveau-Brunswick pendant deux mandats, de 2010 à 2018. Il s'est également présenté à la direction du parti provincial en 2016. Il est bien connu et respecté, et les conservateurs tiennent absolument à remporter ce siège, qu'ils ont manqué de peu lors des deux dernières campagnes.
À cela s'ajoute la candidature de Dominic Cardy, chef du nouveau Parti de l'avenir canadien, un groupe centriste qui vise à former une coalition de soutien composée de conservateurs « modérés » et de libéraux « modérés ». M. Cardy est un cas unique dans la politique canadienne, ayant été à la fois chef du NPD provincial et ministre du gouvernement conservateur de Blaine Higgs, avant de siéger comme député provincial indépendant. M. Cardy ne remportera pas les élections du 28 avril, mais il pourrait bien rafler une petite partie des voix. Cette part sera-t-elle suffisante pour compromettre les chances de M. Myles ou de M. Macdonald ? Nous le saurons bientôt.
Miramichi-Grand Lake
La politique est avant tout une affaire locale et cela se vérifie à Miramichi-Grand Lake, où deux anciens députés provinciaux s'affrontent pour obtenir le droit de représenter la circonscription à Ottawa.
Lisa Harris, ancienne ministre provinciale et députée provinciale de Baie-de-Miramichi-Neguac, se présente sous la bannière libérale. Elle s'était déjà présentée aux élections fédérales en 2021, mais avait perdu de justesse face au candidat conservateur Jake Stewart, qui ne se représente pas. Cette fois-ci, c'est Mike Dawson qui se présente sous la bannière conservatrice. Tout comme Mme Harris, il est également un ancien député provincial de Miramichi.
Les deux candidats ont une expérience de la politique locale et sont bien connus dans la région. Les libéraux semblant avoir l'avantage dans les sondages, Mme Harris pourra-t-elle reconquérir le siège ? Ou M. Dawson parviendra-t-il à maintenir la circonscription dans le camp conservateur ?
Saint John-St. Croix
En général, lorsqu'un candidat est battu aux élections, il se tourne vers d'autres activités et quitte la politique. Ce n'est pas le cas à Saint John-St. Croix, où les candidats conservateur et libéral, qui ont tous deux connu la défaite, sont revenus sur le devant de la scène.
John Williamson, député conservateur sortant, a été élu pour la première fois en 2011 dans la circonscription alors connue sous le nom de Nouveau-Brunswick-Sud-Ouest. Il a été battu en 2015 par la candidate libérale novice Karen Ludwig, qui a surfé sur la vague d'enthousiasme pour le leader libéral de l'époque, Justin Trudeau, pour remporter la victoire.
Sans se décourager, M. Williamson s'est présenté à nouveau en 2019 et a repris son siège à Mme Ludwig. Il est depuis lors député de la circonscription. Cependant, dans ce qui pourrait ressembler à un cas de déjà-vu, Mme Ludwig se présente à nouveau pour le Parti libéral, ce qui signifie qu'elle et M. Williamson s'affronteront pour la troisième fois en dix ans.
Un facteur qui complique la course est le fait que les limites de l'ancienne circonscription de Nouveau-Brunswick-Sud-Ouest ont été considérablement modifiées à la suite du dernier redécoupage fédéral, la moitié ouest de la ville de Saint-Jean étant désormais incluse dans la circonscription. Cela signifie que la nouvelle circonscription de Saint John-St. Croix est nettement plus urbaine que lors des précédentes élections dans la région.
Pour l'instant, M. Williamson semble avoir l'avantage. Mais si Mme Ludwig et les libéraux parviennent à terminer en force dans les derniers jours de la campagne, un résultat surprenant n'est pas à exclure.
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